Sainte Gudule (fêtée le 8 janvier)

Sainte Gudule

†712

Fêtée le 8 janvier

Gudule, originaire du Brabant, était la fille du duc lotharingien et comte du Brabant Witger et de sainte Amalberge de Maubeuge, nièce de Pépin le Bref, Maire du Palais. Sa mère eut révélation de la future sainteté de son enfant et confia son éducation à sa tante, sainte Gertrude de Nivelles qui tint l’enfant sur les fonts baptismaux. À la mort de Gertrude en 664, Gudule fortifiée par une vie vertueuse, pratiquant la patience, l’humilité et la douceur qu’elle avait apprises au couvent, revint chez ses parents. Elle consacra sa vie à Dieu, veillant dans les prières et le jeûne. Les tentations ne lui furent pas épargnées : était-elle sur la bonne voie ?  De vaines pensées l’obsédaient. Sans se décourager, elle pria, gardant patience et retrouva la paix du cœur. Très généreuse, elle assistait les affligés. Le Seigneur lui accorda le don des miracles. Chaque matin, elle allait à l’église du Saint-Sauveur à deux lieux de sa maison à Moorsel. Elle guérit notamment un enfant muet et une lépreuse. Sur le chemin de l’église, une maman lui déposa son enfant estropié dans ses bras. Après avoir prié le Seigneur, l’enfant s’agita, se mit debout et courut se jeter dans les bras de sa mère.

Peu d’autres détails sont connus de sa vie. Elle mourut le 8 janvier 712 et de nombreux pauvres dont elle avait été la bienfaitrice l’accompagnèrent à sa dernière demeure. Elle fut enterrée à Ham (Hamme près de Asse) puis transférée à l’église de Moorsel. Le duc de Lorraine, Charles, dont dépendait le Brabant, fit transporter ses restes à l’église Saint-Géry à Bruxelles. En 1047, le comte de Louvain, Lambert II, dit Baldéric, voulant assurer une meilleure garde à ses reliques les fit déposer à l’église Saint Michel qui devint depuis l’église Saint Michel et Gudule, église patronne de Bruxelles.

Dans l’icône, Gudule est représentée avec une lanterne. La légende raconte que se rendant à l’église avec une servante avant le chant du coq, le diable souffla leur lanterne sans succès, elle continua d’éclairer leur chemin. Cette légende a peut-être été inspirée par celle de sainte Geneviève de Paris.

Valère De Pryck et sœur Myriam, clarisse

Source : Vies des Saints et Bienheureux, RR.PP. Baudot et Chaussin O.S.B., T.1 Janvier, Letouzey et Ané, 1935.