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Saints Byzantins, Orthodoxes e.a.présentés par Valère De Pryck, laïc val.depryck@gmail.com
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Blog Religion
Date de création :
20.09.2006
Dernière mise à jour :
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Bienheureux Jan Ruusbroeck

Bienheureux Jan Ruusbroeck

Bienheureux Jan Ruusbroeck

Bienheureux Jan van Ruysbroeck

1293-1381

Fêté le 2 décembre

 

Jan naquit en 1293 à Ruusbroeck (Ruisbroeck aujourd'hui) situé sur la Senne entre Bruxelles et Hal. Il est un des mystiques flamands les plus lus. À sa lecture nous obtenons une image très réprésentative de le vie littéraire au XIVme siècle. Sa mère l'éleva dans des sentiments de piété et à l'âge de 11 ans il quitta la maison pour se mettre sous la direction de Maître Hinckaert, chanoine de sainte Gudule à Bruxelles. À son contact, il s'adonna à la seule science théologique, n'ayant pas de goût pour les arts libéraux. À 24 ans, il fut ordonné prêtre et devint chapelain de sainte Gudule. Le jour de son ordination, il vit sa pieuse mère délivrée du purgatoire et entrer au ciel. Comme les francisains avaient un couvent à Bruxelles, il est supposé qu'il ait eu des contacts avec eux plutôt qu'avec des dominicains, non présents dans la ville à l'époque.

Ses premiers écrits datent du début de sa vie à sainte Gudule. Il engagea la lutte contre la "secte du libre esprit" dirigée par Bloemardinne. Il s'en prit aux théories pernicieuses répandues par de faux mystiques.

La vie à Bruxelles était trop bruyante. Avec quelques autres chapelains désireux d' une vie plus calme, ils se retirèrent dans la forêt de Soignes dans un ermitage du nom de Groenendael (Viridis Vallis) ou le Vauvert. Y vivait un ermite, du nom de Lambert. Celui-ci consentit à se fixer au val désert de Boetendael un peu plus loin, afin de laisser la place à Ruysbroeck et ses compagnons. .

En 1350, ils prirent l'habit des chanoines réguliers de saint Augustin et adoptèrent sa règle. Il pouvait maintenant se livrer entièrement à la contemplatoin, et lorsqu'il se sentait envahi par l'inspiration, il écrivait tout ce qui lui venait à l'esprit. Il était le prieur de la communauté. Comme sa renommée se répandit, il reçut beaucoup de personnages avec qui il partagea ses richesses spirituelles. Des grands comme Tauler, Gérard Groot vinrent à Groenendael pour l'écouter.

Maître Gérard, le prieur des chartreux, qui avaient une maison près de Hérinnes (Herne près d'Enghien), ne comprenant pas tout à fait bien ses écrits, l'invita à venir les lui expliquer à Hérinnes. Il passa trois jours avec eux et les impressionna. Son visage était tranquille, joyeux, plein de bonté et d'humilité. Tous devinrent meilleurs à son contact. Vieillissant, il vit approcher la mort et âgé de 88 ans et après 64 ans de sacerdoce, dont trente passés à Groenendael, il remit paisiblement son âme à Dieu.

Le 2 décembre 1381, il fut enseveli à Groenendael et, après la suppression du monastère en 1783,ses restes furent transférés à Sainte Gudule à Bruxelles.

Sa cause de béatification fut introduite dès 1624 mais fut suspendue à cause des guerres de religion. En 1783, nouvelle tentative entreprise par le chapitre de Sainte Gudule et à nouveau interrompu à cause de la révolution française.  Béatifié en 1908 par lepapePie X il, est fêtéle 2 décembre.

En 1399, on demanda à Jean Gerson, chancelier de l'université de Paris, de se prononcer sur le contenu des écrits de Ruysbroeck. Son jugement était destructeur, il le considéra pratiquement comme hérétique.

Il fut un des premiers écrivains à abandonner le latin pour écrire son expérience mystique dans une prose du moyen néerlandais, en fait le dialecte brabançon de sa région dans lequel il écrivait avec plus de facilité qu'en latin. De plus, il employa un vocabulaire qui lui était propre avec des relents de latin et son langage originel est difficile voire impossible à comprendre pour un non initié aujourd'hui. Il connaissait le latin car, étant prêtre, il devait avoir suivi ses cours de théologie qui ne s'enseignait qu'en latin. Le père André Louf, lui-même d'origine flamande et expert en linguistique, a réussi à donner de bonnes traductions de son brabançon.

Au XVme siècle, un religieux du couvent de Groenendael, Pomerius écrivit sa biographie. Il pouvait contacter encore des personnes qui l'avaient connu.

 

Son oeuvre.

Douze livres sont connus de lui. Les titres donnent une idée de sa spiritualité.

1. Le livre des Douze vertus, avec à la base l'humilité.

2. Le livre des Douze points,paraphrase du symbole de Nicée.

3.Le Saint Sacrementou Miroir du salut éternel.

4. Les Sept degrés,conduisant à la possession intime de Dieu.

5. Les Sept clôtures,retranchements de l'âme pour la cohabitation secrète avec la Sainte Trinité.

6. Le Livre des quatre tentations,contre la recherche de ses aises et du confort propre à l'époque.

7. Le Tabernacle,description du tabernacle dans l'Ancien Testament, qu'il adapte aux demeures spirituelles de l'âme.

8. Le Royaume des amants,abrégé de tout l'ascétisme et de la mystique. Comment, par les sept dons du Saint Esprit, Dieu conduit-Il l'âme jusqu'à la possession de son royaume.

9. Les Noces spirituelles, l'oeuvre la plus parfaite de Ruysbroeck, abrégé de tout l'ascétisme et de la mystique. Le thème, développé en trois livres en est la parole évangélique : Voici l'époux qui vient, allez à sa rencontre.

10. La Pierre brillante, entretien de Ruysbroeck avec un ermite.

11. Le Livre de la plus haute vérité,explication de quelques passages difficiles du Royaume des amants.

12/ Le Livre des douze béguines,un peu désordonné et se terminant par la Passion du Seigneur et les sept heures du Bréviaire.

 

Quelques mots sur son chef d'oeuvre Les Noces spirituelles.Tout l'ouvrage est le développement du texte évangélique: Ecce sponsus venit, exite obviam ei. (Voici l'époux qui vient, allez à sa rencontre).

Il se compose de trois livres, précédés du prologue où il esquisse l'histoire de la création, de la chute et de la rédemption. Le Verbe incarné s'est constitué l'Époux de la nature humaine qui, elle, est devenue son Épouse.

1. La vie activeou extérieure : il y décrit la lutte contre les sept péchés capitaux, l'âme se purifiant ainsi de tout péché mortel, condition indispensable pour avoir part à l'intimité divine. L'Époux vient et l'Épouse, maintenant comblée de vertus, sort à la rencontre du Christ, qui vient d'abord dans l'Incarnation, puis chaque jour dans l'âme du juste et enfin au jugement dernier. Cette vie active connaît déjà une union à Dieu par la foi, l'espérance et la charité. Enfin, en dernier lieu, le désir de connaître l'Époux par lui-même.

2. La vie de désir,vieaffectiveou intérieure qui conduit à l'ivresse spirituelle se manifestant de différentes façon charismatiques. C'est la partie la plus considérable du traité. Il y sera souvent question de l'union en jouissance avec la divinité. Ruysbroeck recourrera à la comparaison avec le soleil, les saisons, pour montrer comment le Christ embrase le coeur et y fait naître la dévotion affective qui débouche dans l'action de grâces et la louange. L'âme goûte la joie intérieure et l'ivresse spirituelle. L'auteur met en garde contre les déviations à éviter quand il parle des extases, du désir de la mort, des visions, ravissements, jubilations, songes etc. Ici la sagesse et un bon conseiller sont requis. À ce stade se manifeste aussi la sécheresse spirituelle, le sentiment de l'abandon de l'âme qui, avec l'aide du Saint Esprit, pénètre dans les ténèbres inexplorées de la divinité.

3. La troisième vie, vie contemplative, vie superessentielle.

D'après Ruysbroeck "il y a peu d'hommes à pouvoir y parvenir, tant à cause de leur propre inhabilité, qu'en raison du mystère de la lumière où elle se fait". "C'est un mode de vie qui dépasse tous les autres et selon lequel on sort en une contemplation divine et un regard qui ne cesse pas, tandis que l'on est transformé en la clarté divine et tout pénétré d'elle". Cela se réalise dans des liens ininterrompus de l'Esprit Saint.

Un jour, pendant la messe, il était dans un tel état d'extase que le frère servant en fut effrayé et prit peur, de même que le supérieur à qui il rapporta le phénomène. Celui-ci lui defendit, par peur du scandale dans la communauté de célébrer encore. Lui demandant humblement de ne pas l'en empêcher, il dit que c'était dû à l'âge et au Seigneur Jésus, qui l'ayant visité avec douceur, lui avait dit : "Tu es mien et je suis tien".

Mystère de l'union. Laissons Ruysbroeck lui-même décrire le repos de jouissance pris en Dieu dans une des dernières pages du livre des Sept degrés d'amour spirituel:

"La jouissance réclame le repos, car c'est, au-dessus de tout vouloir et de tout désir, l'embrassement du bien-aimé par le bien-aimé, dans un amour pur et sans images; là où le Père conjointement avec le Fils s'empare de ceux qu'il aime dans l'unité de jouissance de son Esprit, au-dessus de la fécondité de la nature; là où le Père dit à chaque espritdans une complaisance éternelle "Je suis à toi et tu es à moi; je suis tien et tu es mien; je t'ai choisi en toute éternité". Il naît alors entre Dieu et ses bien-aimés une telle joie et complaisance mutuelle, que ceux-ci sont ravis, hors d'eux-mêmes, se fondent et s'écoulent pour devenir en jouissance un seul esprit avec Dieu, tendand éternellement vers la béatitude infinie de son essence".

Qu'il puisse en être ainsi pour nous tous lors de la sainte rencontre!

Valère De Pryck

 

Sources: Jan van Ruusbroec, Écrits II, Les Noces spirituelles, Spiritualité Occidentale, n° 3, Abbaye de Bellefontaine, 1993.

Introduction générale auxœuvres de Ruysbroeck, Abbaye Saint-Paul de Wisques, Oosterhout (Hollande), Juin 1915. Internet.

L'ornement des Noces spirituelles,Abbaye Saint-Paul de Wisques, Oosterhout, en la fête de Sainte Cécile, 22 novembre 1919. Intenet.